Rencontrez la famille qui s’occupe de l’art de la cravate et de la teinture depuis près de 400 ans. Découvrez les méthodes traditionnelles et colorées du bandhani, transmises depuis des générations.
Laissez-vous surprendre par les compétences requises pour exceller dans cette technique de décoration des textiles.
Sita vous emmène dans les ruelles de l’Ek Minar Masjid à Jodhpur à la rencontre d’une famille qui pratique l’art de la cravate et de la teinture, appelé Bandhani, depuis des générations. Le Bandhani est un art ancien pratiqué par des personnes principalement du Rajasthan et du Gujarat. Il y a environ 700 à 800 familles musulmanes à Jodhpur qui pratiquent la technique du Bandhani au quotidien et qui approvisionnent les marchands et les grossistes depuis des siècles.
Visitez une grande famille musulmane dans sa petite maison à deux étages en tilleul. Ils vivent à l’étage tandis que la teinture des vêtements a lieu au rez-de-chaussée. Le travail du Bandhani consiste à nouer et à teindre des tissus en coton ou en soie. Les principales couleurs utilisées dans le Bandhani sont le jaune, le rouge, le vert et le noir.
En montant les minuscules escaliers raides, vous apercevez un pot en laiton à moitié rempli d’eau colorée et bouillante et des morceaux de tissu qu’un homme remue avec ses mains. C’est la dernière étape de la teinture.
La maison dispose d’une pièce rectangulaire bien éclairée. Au milieu de ballots de tissus colorés, des femmes sont assises par terre, la tête couverte d’un foulard et un épais Surma (Kohl fait maison) gracieusement appliqué sur la paupière inférieure, marquant et attachant le tissu.
Traditionnellement, les femmes s’occupent du ficelage, qui nécessite une manipulation très habile des doigts et une connaissance approfondie des schémas de couleurs. Ils soulèvent de petites parties du tissu et nouent un fil serré autour.
Cette technique permet de produire une variété de symboles, notamment des points, des carrés, des vagues et des bandes.